Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/174

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sée : il écrivait ou feignait d’écrire, ayant glissé sous son gilet la longue règle de l’étude, dont on apercevait l’extrémité en guise de jabot.

Je crus comprendre qu’il s’attendait à une première question.

« — Comment vous portez-vous, M. Micawber ? » dis-je à haute voix.

« — M. Copperfield, » répondit gravement M. Micawber, « j’espère que vous êtes en bonne santé. 

» — Miss Wickfield est-elle chez elle ?

» — M. Wickfield est malade au lit, » dit M. Micawber, « il a une fièvre rhumatismale ; mais Miss Wickfield, je n’en doute pas, sera heureuse de vous recevoir. Voulez-vous entrer, en attendant, chez M. Heep ? »

Il nous précéda à la salle à manger, et, ouvrant la porte de l’ancienne étude de M. Wickfield, annonça d’une voix sonore :

« — Miss Trotwood, M. David Copperfield, M. Thomas Traddles et M. Dick ! »

Notre visite étonna évidemment Uriah Heep. S’il avait eu des sourcils, il les eut froncés ; mais ses petits yeux clignotants disparurent presque sous le pli de ses paupières. S’il soupçonnait déjà quelque chose, il ne tarda