Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/175

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pas à le dissimuler sous son humble obséquiosité, en adressant à chacun de nous une phrase de compliment doucereux ; il me tendit, à moi, une main à laquelle j’eus honte de laisser saisir la mienne ; mais je ne pouvais pas encore faire autrement.

« — Les choses sont bien changées dans cette étude, Miss Trotwood, » dit-il à ma tante, « depuis le jour où vous m’y vîtes humble clerc, empressé à tenir votre poney… Mais moi je ne suis changé en rien. 

» — Et vous parlez vrai, » répliqua ma tante ; « et si cela peut vous être agréable, je pense que vous avez été fidèle aux promesses de votre jeunesse. 

» — Je vous remercie, Miss Trotwood, » dit-il avec une de ses contorsions habituelles… « Micawber, prévenez Miss Agnès… et ma mère de cette visite. Ma mère sera toute ravie de cette aimable visite, Madame et Messieurs !

» — Vous n’êtes pas occupé, M. Heep ? » demanda Traddles, sur qui Uriah fixait plus spécialement son œil oblique. 

» — Non, Monsieur Traddles, » répondit-il en s’asseyant et croisant ses deux mains osseuses entre ses genoux. « Non, pas aussi occupé que je le désirerais ; car les médecins,