Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/176

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les hommes de loi et les requins, vous le savez, vous qui êtes du métier, ne sont pas aisés à satisfaire. Cependant l’indisposition presque continuelle de M. Wickfield ne nous laisse guère oisifs, Micawber et moi… Vous n’êtes pas un ami intime de M. Wickfield, je crois, M. Traddles… Je n’ai eu moi-même qu’une fois ou deux l’honneur de vous voir à Londres. 

» Non, je ne suis pas un ami intime de M. Wickfield, » reprit Traddles qui allait profiter peut-être de cette remarque pour entrer en matière, « ou il y a long-temps que je serais venu vous trouver, M. Heep. »

L’air bonhomme de Traddles n’empêcha pas qu’Uriah crut deviner un sens suspect à ces paroles, car ce fut avec un de ses sinistres coups d’œil qu’il dit :

« — J’en suis fâché, M. Traddles. M. Wickfield, malgré quelques petites faiblesses, vous inspirerait, comme à tous ses amis une sincère admiration… Mais, si vous voulez connaître toutes les excellentes qualités de mon ancien patron, aujourd’hui mon associé, adressez-vous à Copperfield : l’éloge de la famille est pour lui un sujet intarissable. »

Je ne sais ce que j’allais répondre, quand