Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/187

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mieux l’écouter… Uriah, j’en suis sûr, n’était pas le moins attentif de tous.)

« — Premièrement, lorsque, par une cause inutile à mentionner ici, la mémoire de M. Wickfield s’affaiblit et que ses idées devinrent confuses, Heep compliqua et embrouilla toutes les transactions de l’étude. — Secondement, lorsque M. Wickfield était le moins en état de se livrer au travail, Heep arrivait toujours auprès de lui pour lui soumettre quelques documents importants, ou qu’il prétendait l’être, et qu’il était urgent de lui faire signer. Ce fut ainsi qu’il obtint sa signature pour disposer de sommes considérables et emprunter pour des besoins imaginaires. Ce fut ainsi que M. Wickfield se trouva avoir commis des actes qui, compromettant sa fortune et sa probité, le mettaient sous la dépendance de Heep et le rendaient, en outre, son débiteur personnel pour douze mille livres sterling. 

» — Si vous acceptez cette accusation, Copperfield, » s’écria ici Uriah en s’adressant à moi, « vous aurez à en fournir les preuves… entendez-vous ? 

» — Les preuves ne manqueront pas, » repartit M. Micawber. « Demandez-lui s’il est