Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/194

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

aux genoux de chacun de nous, implorant notre miséricorde.

« — Que veut-on de moi ? » demanda enfin Uriah d’un air sombre et farouche.

« — Je vais vous le dire, » répondit Traddles (dont je n’avais pas jusqu’à ce jour suffisamment apprécié, je l’avoue, le sens droit, le jugement pratique et la présence d’esprit). « D’abord, vous allez ici même nous remettre l’acte ou le projet d’acte par lequel M. Wickfield vous cède tous ses droits sur l’étude ; ensuite, pour vous préparer à rendre gorge de tout ce dont s’est emparé votre rapacité, vous laisserez en nos mains vos registres, vos livres, vos papiers, tout, en un mot. 

» — J’y réfléchirai, » dit Uriah.

« — Certainement, « reprit Traddles ; « mais, en attendant, et jusqu’à ce que tout soit fait selon notre désir, nous exigeons que vous gardiez votre chambre sans communiquer avec personne. 

» — Je me refuse à cela ! » s’écria Uriah avec un jurement de rage.

« — Fort bien, » dit Traddles ; « en ce cas, la prison de Maidstone est un lieu de détention plus sûr pour nous que celui que je vous propose. La justice, je le sais, sera plus long-