Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/195

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temps à nous satisfaire, et peut-être ne nous satisfera pas aussi complètement que vous pouvez le faire vous-même ; mais, en revanche, elle a le droit de vous punir… Eh ! mon cher Monsieur, vous ne l’ignorez pas plus que moi ! Copperfield, allez à Guildhall et amenez-nous deux agents de police. »

Ici Mrs Heep se jeta en pleurant aux pieds d’Agnès, s’écriant que son fils était très humble (ce qui devenait vrai), et la conjurant d’intercéder en sa faveur.

Qu’aurait fait Uriah s’il avait eu l’audace qu’il n’avait point ? Je ne sais, en vérité. Autant vaudrait demander ce que ferait un roquet s’il avait le courage d’un tigre. C’était un lâche coquin, lâche de la tête aux pieds.

« — Arrêtez, » me dit-il, « et vous, mère, taisez-vous ; puisqu’il le faut, ils auront l’acte qu’ils demandent. Vous savez où il est, allez le chercher vous-même. 

» — Allez l’aider, M. Dick, s’il vous plaît, » dit Traddles.

Fier de sa commission, qu’il comprit parfaitement, M. Dick accompagna Mrs Heep comme un chien de berger pourrait accompagner une brebis. Mais elle ne lui donna pas grand’peine, car elle revint avec la boîte