Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/196

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même où était l’acte réclamé, ainsi qu’un livre de banque et d’autres, papiers qui nous furent utiles plus tard.

« — Voilà qui est bien, » dit Traddles. « Maintenant, maître Heep, vous pouvez vous retirer pour réfléchir, quoique, je vous le déclare encore au nom de toutes les personnes présentes, il n’y a qu’une chose à faire, et le plus tôt sera le meilleur. »

Uriah, sans lever les yeux, sortit, la main sous le menton ; mais, s’arrêtant au seuil de la porte, il s’adressa encore à moi :

« — Copperfield, je sais à qui j’ai obligation de tout ceci. Il y a long-temps que nous nous haïssons ; vous avez toujours été contre moi. 

» — Uriah ! » lui répondis-je, « n’accusez que, vous-même, et souvenez-vous qu’on se perd par trop de ruse et par trop, de cupidité. 

» — Merci de votre avis ! » répliqua-t-il ; et, ayant besoin d’exhaler une dernière menace : « Micawber ! » ajouta-t-il en se tournant vers celui-ci avec un geste significatif, « nous réglerons nos comptes ! »

Micawber, quelque prodigue qu’il fût ordinairement de ses paroles, se contenta de le regarder s’éloigner avec un air de suprême dé-