Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/197

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dain ; et, s’étant promis de compléter son rôle par la scène finale, il nous invita tous à venir assister au rétablissement de la confiance domestique entre lui et Mrs Micawber.

« — Le voile si long-temps étendu entre Mrs Micawber et moi est enfin déchiré, » dit-il. « Mes enfants et l’auteur de leurs jours pourront de nouveau se mettre en contact à conditions égales ! »

Nous étions trop reconnaissants de ce qu’il venait de faire dans notre intérêt et trop désireux de le lui montrer (autant que l’émotion qui nous agitait pouvait nous le permettre) pour ne pas flatter encore sur ce point son besoin de se mettre en scène. Nous l’aurions donc tous suivi, si Agnès n’avait dû d’abord aller auprès de son père et lui apprendre ce qui s’était passé, avec les ménagements qu’exigeaient son inquiétude et sa faible santé. Il fallait aussi qu’Uriah ne fût pas perdu de vue, et Traddles se chargea de cette surveillance en attendant que M. Dick vint le relever ; de sorte qu’il n’y eut que ma tante, M. Dick et moi qui nous rendîmes chez M. Micawber. En quittant Agnès, qui venait d’être sauvée peut-être d’une destinée fatale, je remerciai tout bas le ciel de m’avoir fait connaître, au prix des