Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/201

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» — Le capital, » répondit M. Micawber en fronçant le sourcil, « le capital ! Madame. 

» — Le capital ! » s’écria ma tante ; « mais vous nous rendrez un grand service… vous nous l’avez même rendu, car, assurément, nous sauverons beaucoup du feu… et je ne vois pas pourquoi nous ne vous procurerions pas le capital nécessaire. 

» — Je ne le recevrais pas en pur don, » dit M. Micawber s’animant jusqu’à l’enthousiasme ; « mais si on m’avançait une somme suffisante… par exemple, à cinq pour cent d’intérêt sur ma signature, et mes billets à douze, dix-huit et vingt-quatre mois pour me laisser du temps…

» — Eh bien ! réfléchissez-y, » poursuivit ma tante ; « cette somme vous sera avancée aux termes que vous fixerez vous-même… 

» — Ma chère Madame, permettez-moi une seule question… « demanda Mrs Micawber, « le climat est-il bon ? 

» — Le plus beau climat du monde, » répondit ma tante. 

» — Alors, permettez-m’en une autre, » demanda encore Mrs Micawber. Les circonstances du pays offriraient-elles à un homme du mérite de M. Micawber, les chances de