Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/206

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de si folles promenades ; nous irons, n’est-ce pas ? et nous n’oublierons pas mon pauvre papa. 

» — Oui, nous irons, et nous serons heureux encore. Dépêchez-vous donc de vous rétablir, Dora chérie. 

» — Oh ! je serai bientôt rétablie. Je suis vraiment mieux, vraiment ! »

C’est le soir : je suis assis sur la même chaise, au pied du même lit, avec le même visage qui me regarde. Nous avons été silencieux, et le sourire épanouit le visage de ma femme-enfant ! J’ai cessé de descendre et de remonter mon léger fardeau depuis une semaine. Dora reste dans son lit tout le jour.

« — Davy ! 

» — Ma chère Dora ! 

» — Je vais peut-être vous sembler bien déraisonnable après ce que vous m’avez dit, il y a peu de jours, que M. Wickfield était malade. Mais j’ai besoin de voir Agnès : il faut absolument que je la voie. 

» — Ma chère, je vais lui écrire. 

» — Le voulez-vous ? 

» — Tout de suite.

» — Mon chéri, que vous êtes bon ! Allons, Davy, appuyez-moi sur votre bras… En vérité,