Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/21

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à six curieux qui regardaient les croisées encore fermées. Je hâtai le pas et franchis le vestibule. Les clercs étaient à leur poste, mais personne ne travaillait. Le vieux Tiffey, pour la première fois de sa vie, je pense, était assis sur un autre tabouret que le sien, et il n’avait pas ôté son chapeau.

« — C’est un affreux malheur, Monsieur Copperfield ! » me dit-il en me voyant entrer.

« — Qu’est-ce ? » m’écriai-je, « de quoi s’agit-il ?

» — Ne le savez-vous pas ? » me dirent le vieux Tiffey et les autres clercs qui m’entourèrent tous.

« — Non, » répondis-je, les examinant les uns après les autres.

« — M. Spenlow… » dit Tiffey.

« — Eh bien ! que lui est-il arrivé ?

» — Il est mort. »

J’eus un vertige. Je tombai évanoui dans les bras des clercs qui m’assirent dan un fauteuil, dénouèrent ma cravate et me jetèrent de l’eau froide au visage.

« — Mort ! » m’écriai-je en reprenant connaissance sans savoir combien avait duré mon évanouissement.

Tiffey me raconta alors que M. Spenlow