Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/217

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» — C’est parfait, » dit ma tante, « j’augure toutes sortes d’excellentes choses de votre sage décision. 

» — Madame, vous nous faites beaucoup d’honneur, » répliqua-t-il, et puis, ayant consulté un mémorandum, il ajouta : « Relativement au secours pécuniaire qui nous mettra en état de lancer notre frêle esquif sur l’océan des entreprises, j’ai pesé cette question importante. Je vous demanderai la permission de vous proposer mes lettres de change, — tirées, il est inutile de le stipuler, sur papier timbré tel que l’exigent les divers actes du Parlement applicables aux transactions de ce genre, avec échéances graduées, à dix-huit, vingt-quatre et trente mois. J’aurais voulu primitivement rapprocher ces échéances, et j’avais choisi les termes de douze, dix-huit et vingt-quatre mois. — Mais je craindrais que ce mode de paiement ne me laissât pas le temps nécessaire pour faire honneur à ma signature. Il ne serait pas prudent, » poursuivit M. Micawber en promenant ses regards autour de la chambre comme si elle représentait cent arpents au moins de terre cultivable, « il ne serait pas prudent, si une bonne récolte récompense nos travaux, d’être exposé à compromettre ce