Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/218

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résultat par une vente précipitée de nos produits. Je dois prévoir toutes les chances, et je crois savoir que dans cette partie de nos colonies où ce sera notre lot de lutter contre le sol pour lui arracher le prix de nos sueurs, on n’obtient pas toujours facilement des travailleurs auxiliaires. 

» — Arrangez cela comme il vous plaira, » dit ma tante ; « quand les deux parties contractantes veulent avant tout être d’accord, il me semble que ces préliminaires ne doivent pas les arrêter.

» — Madame, » reprit M. Micawber, « je tiens à me montrer un homme d’ordre, exact, ponctuel, fidèle à mes engagements, et je ferai les choses conformément aux règles commerciales. Je désire aussi vous apprendre comment nous nous préparons tous à notre nouvelle destinée. Ma fille aînée se rend tous les jours, à cinq heures du matin, dans un établissement voisin, pour acquérir le procédé, — si on peut appeler cela un procédé, — de traire les vaches. Mes plus jeunes enfants vont dans les faubourgs de la ville observer les mœurs et les habitudes des porcs et de la volaille ; mon aîné, Wilkins, ne rencontre pas un troupeau de bœufs, qu’il n’offre aux bou-