Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/223

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suivit Traddles ; « une fois délivré de la charge de surveiller son prisonnier Uriah Heep, il s’est dévoué à M. Wickfield ; il a excité notre émulation par son désir d’être utile et par l’utilité dont il nous a été réellement pour faire des extraits, des copies, etc., etc. 

» — Dick est un homme très remarquable ! » s’écria ma tante, « je l’ai toujours dit, Trot, vous le savez. 

» — Miss Wickfield, » reprit Traddles s’adressant à Agnès avec beaucoup de tact et de réserve, « je suis heureux de pouvoir vous apprendre qu’en votre absence, M. Wickfield a éprouvé une amélioration sensible dans son état. Délivré du démon qui a si long-temps pesé sur toutes ses facultés, il n’est plus le même. Parfois il semble avoir recouvré toute sa mémoire et son aptitude aux affaires ; sans son secours, plusieurs points seraient restés inexplicables pour nous. Mais j’abrége les détails pour arriver aux résultats obtenus. »

L’aimable simplicité de Traddles nous laissa bien voir qu’il parlait ainsi pour qu’Agnès, surtout, pût entendre nommer son père sans embarras ; nous fûmes tous charmés de sa délicatesse.

« — Maintenant, » dit Traddles examinant