Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/236

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« — Vous comprenez à présent, Trot, » me dit ma tante ; « il est mort. 

» — Est-il mort à l’hôpital ? 

» — Oui. »

Elle restait immobile et impassible à côté de moi… mais je vis encore des larmes dans ses yeux.

« — Il y avait été déjà malade une fois, » reprit ma tante. « Il était, depuis quelques années, d’une santé de plus en plus délabrée. Dans cette dernière maladie, ayant connu son état, il m’envoya chercher par un infirmier. Il se disait repentant… très repentant. 

» — Vous allâtes le voir à l’hospice ; je le sais, ma tante.

» — Oui, et j’y retournai plusieurs fois. 

» — Il est mort la veille de notre départ pour Cantorbéry, n’est-ce pas ?

» — Oui, » dit ma tante. « Personne ne peut plus le tourmenter maintenant… Voilà pourquoi la menace d’Uriah était vaine. »

Nous sortîmes de Londres et nous ne nous arrêtâmes qu’au cimetière d’Hornsey.

« — Mieux vaut ici que dans la ville, » dit ma tante : « il était né ici. »

Nous mîmes pied à terre. Nous accompagnâmes le cercueil jusqu’à un coin dont je me