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CHAPITRE XIV.

Suite des mêmes explications.


Ayant réfléchi à ce que je venais d’apprendre, je crus devoir en faire part à M. Daniel Peggoty, et, le lendemain, j’allai à Londres pour le voir. J’ai déjà dit que je le rencontrais quelquefois dans les rues ; car, au moindre indice, il reprenait son sac avec son bâton, et, quelle que fût la distance, se transportait partout où il espérait retrouver sa nièce bien-aimée ; mais c’était toujours à Londres qu’il revenait après une recherche vaine. Il avait conservé, près du marché Hungerford, ce petit logement dont j’ai fait mention plus d’une fois. Ce fut là que je dirigeai mes pas, et j’appris des gens de la maison qu’il n’était pas encore sorti. Je montai donc jusqu’à sa chambre.

Il était assis, occupé à lire près d’une fenêtre, sur le rebord de laquelle il élevait quelques plantes dans un vase. La chambre était propre et parfaitement soignée. Je vis du premier coup d’œil qu’il voulait qu’elle fût toujours préparée pour la recevoir, ne s’en éloignant jamais qu’avec l’espoir de la ramener avec lui. Il ne m’avait pas entendu