frapper à la porte, et il ne leva les yeux qu’en sentant ma main posée sur son épaule.
« — M. Davy ! merci, Monsieur, merci de tout cœur pour cette visite ; asseyez-vous.
» Monsieur Daniel, » lui dis-je en prenant la chaise qu’il m’offrait, « ne vous flattez pas beaucoup, mais je vous apporte quelques nouvelles.
» — D’Émilie ? »
Il ne put prononcer ce nom sans trouble ; il porta la main à ses lèvres et pâlit en me regardant.
« Ce que j’ai appris ne vous révèle pas où elle est… mais elle n’est plus avec lui. »
Il m’écouta en silence, sans m’interrompre, et il était facile de voir que son regard sérieux suivait dans mon récit l’image que j’évoquais.
« — Et que pensez-vous de cela, M. Davy ? » me demanda-t-il.
« — J’espère qu’elle vit encore.
» — Monsieur Davy, elle vit… j’en ai la certitude… Je ne saurais vous expliquer comment cette certitude m’est venue, mais je ne puis en douter. »
En parlant ainsi, il avait presque l’air d’un homme inspiré.
« — Merci donc, mon cher Monsieur Davy, »