Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/273

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« — Il est encore une chose, M. Davy, dont je voulais vous prier, » dit-il en tirant de son gilet une enveloppe qu’il me remit ; « vérifiez si ce papier contient cinquante-deux livres sterling en billets de banque : à cette somme, j’ajouterai celle qu’Émilie avait au moment de sa fuite et dont je lui ai demandé le compte sans lui expliquer pourquoi… Je désire que vous remettiez le tout à la mère de vous savez qui, pour lui être rendu quand nous serons partis et trop loin pour qu’on nous le renvoie. 

» — Puisque vous pensez que vous devez en agir ainsi, » lui dis-je, « je le pense comme vous, et je remplirai fidèlement votre commission. 

» — Maintenant, » dit-il, « je ne savais pas encore ce matin si j’aurais le courage d’aller raconter moi-même à Cham le retour d’Émilie ; cependant je lui ai écrit quelques lignes, en lui promettant d’aller prendre congé de lui… Or, je réfléchis que je n’ai pas de temps à perdre, et je me mettrai, dès demain, en route pour Yarmouth. 

» — Désirez-vous que je vous accompagne ? » lui demandai-je voyant bien qu’il n’avait pas exprimé toute sa pensée.

« — Si vous pouviez m’accorder cette faveur,