Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/278

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

elle… Oui, M. Davy, dites-lui ou écrivez-lui cela. »

Je lui serrai de nouveau la main.

« — Je vous remercie, » me dit-il, « c’est bien à vous d’avoir cherché à me voir et à m’entendre au milieu de vos propres chagrins… et maintenant, je ne pourrai aller jusqu’à Londres dire adieu à celui qui a été plus qu’un père pour les deux orphelins ; mais vous serez là quand il s’embarquera : chargez-vous à ce dernier moment d’être l’interprète de ma reconnaissance pour lui. »

Je le lui promis.

Il me réitéra tous ses remerciements et me dit :

« — Bonsoir, je sais où vous allez. »

Et son geste m’expliquant qu’il ne pouvait plus mettre les pieds dans la vieille maison-navire, il s’éloigna. Mon regard le suivit, et je le vis se tourner vers la mer, où une bande de lumière à l’horizon devait avoir frappé sa vue comme la mienne.

La porte de la maison-navire était entr’ouverte. En entrant, je la trouvai vide de tout son mobilier, excepté un des vieux coffres sur lequel était assise Mrs Gummidge, avec une corbeille sur ses genoux et contemplant M. Da-