Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/307

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rien ; mais il m’entraîna sur la plage, et sur ce sable même où Émilie et moi, enfants folâtres, avions cherché des coquillages, — sur ce sable où la tempête de la dernière nuit avait arraché et éparpillé quelques fragments de la maison-navire… parmi les ruines du foyer profané par lui… je le vis la tête appuyée sur son bras, comme je l’avais souvent vu dormir de son sommeil d’écolier.

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CHAPITRE XVI.

Nouvelle blessure et ancienne blessure.


Tu n’avais pas besoin, ô Steerforth ! de me recommander, à notre dernière entrevue, — à cette heure que j’étais si loin de croire être celle de nos éternels adieux… tu n’avais pas besoin de me recommander de penser à toi sous ton jour le plus favorable… je l’avais toujours fait, et pouvais-je ne pas le faire encore en te voyant sans vie devant moi !

On alla chercher un brancard, où l’y étendit, on le recouvrit d’un pavillon, et il fut transporté ainsi… du côté de la maison où était déjà une victime de la mort… Mais les hommes qui le transportaient l’avaient tous connu, ils avaient navigué avec lui… et lors-