Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/324

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» — La chaloupe a dû, nécessairement, vous prévenir du jour et de l’heure exacte ? » dit ma tante.

« — Oui, Madame. 

» — Eh bien ! » reprit ma tante, « le bâtiment part… 

» — Madame, je suis prévenu que nous devons être positivement à bord, demain matin, à sept heures.

» — Hélas ! » dit ma tante, « c’est bien tôt. M. Peggoty, est-ce là une heure précise en langue maritime ? 

» — Oui, Madame ; le bâtiment descendra la Tamise avec la marée. Si M. Davy et ma sœur veulent venir nous voir à bord, à Gravesend, dans l’après-midi du jour suivant, nous leur dirons un dernier adieu. 

» — Oui, certainement, nous irons, » dis-je.

« — Jusque-là et jusqu’à ce que nous soyons en mer, » dit M. Micawber en me lançant un regard d’intelligence, « M. Peggoty et moi — nous surveillerons nos bagages. Emma, mon amour, » ajouta-t-il en grossissant sa voix, « mon ami M. Thomas Traddles me propose obligeamment de commander les ingrédients nécessaires à la composition de ce breuvage qui s’associe intimement, dans notre esprit, au