Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/327

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présente me tend une main chaleureuse, ce n’est pas l’étreinte de la mienne qui là refroidira. »

Il descendit à ces mots, et, comme il tardait à remonter, Mrs Micawber ne put s’empêcher d’exprimer la crainte qu’il ne se fût élevé quelque explication un peu vive entre lui et le membre de sa famille qu’elle avait supposé, d’abord, apporter la branche d’olivier. Enfin, le même petit messager qui était venu chercher notre ami reparut et me remit un billet écrit an crayon : il était intitulé en style d’huissier : « Procédure faite au nom de Heep contre Micawber. » Ce document confidentiel m’apprit que M. Micawber, arrêté de nouveau et dans le paroxysme final du désespoir, me suppliait de lui envoyer, par le porteur, son couteau et son gobelet d’étain, qui pourraient lui être utiles pendant le reste de sa courte existence en prison. Le captif de Heep me suppliait de lui promettre, comme un dernier service d’amitié, d’aller voir de temps en temps sa famille au dépôt de mendicité, et d’oublier qu’un être tel que lui eût jamais vécu.

Comme de juste, ma réponse à ce billet fut d’aller avec le messager, pour acquitter la