Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/333

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çait mes vœux. Je ne doutais point que, aimé et estimé de tous, dans le Nouveau-Monde comme dans l’Ancien, il y trouverait le dédommagement de toutes ses épreuves et de son malheur.

Après cette scène de joyeuses congratulations, il fallut se séparer, et ce ne fut pas sans verser des pleurs que Mrs Micawber et ses enfants virent s’éloigner ma tante et Agnès.

Le surlendemain, dans l’après-midi, ma vieille bonne et moi nous descendîmes la Tamise jusqu’à Gravesend. Le bâtiment était encore en rivière, entouré d’une multitude de petites embarcations. Le vent était favorable ; le signal du départ avait été hissé à tête de mât. Nous allâmes à bord, après nous être frayé un passage non sans peine.

M. Daniel Peggoty, qui nous avait aperçus le premier, nous attendait sur le pont. Il me dit que M. Micawber venait d’être arrêté (pour la dernière fois), mais relâché aussitôt ; car j’avais prévu l’incident et je remboursai M. Peggoty, qui, prévenu par moi, s’était empressé de faire les avances de sa libération. Il nous conduisit ensuite dans les entreponts, et là mes craintes relativement à la catastrophe de Yarmouth furent dissipées par