Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/347

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Je travaillai avec persévérance, me levant de bonne heure, me couchant tard. Je composai une histoire suivie, dont les incidents n’étaient pas sans quelque rapport avec ma propre expérience de la vie, et je l’envoyai à Traddles. Il trouva un libraire qui l’édita à des conditions avantageuses pour moi, et les nouvelles de ma réputation croissante m’arrivèrent bientôt par les voyageurs que le hasard me faisait rencontrer. Après un intervalle de repos, je me remis au travail avec mon ancienne ardeur, et j’inventai une nouvelle histoire romanesque qui s’empara de toute mon imagination. À mesure que j’avançais dans ma tâche, mon application redoublait et je ne négligeais rien pour me surpasser moi-même. Ce fut mon troisième roman. Je n’étais pas encore tout-à-fait au milieu du second volume, que, dans un intervalle de repos, je songeai à retourner en Angleterre.

Depuis long-temps, quoique étudiant et travaillant avec patience, je m’étais habitué à un exercice énergique. Ma santé, bien ébranlée quand j’avais quitté Londres, était complètement rétablie. J’avais beaucoup vu, j’avais visité plusieurs contrées étrangères, et j’espérais y avoir acquis une certaine instruction.