Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/360

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» — Oui, Monsieur ; mais il est en affaires. 

» — J’ai besoin de le voir. »

Après m’avoir examiné un moment, le petit garçon à l’œil narquois se décida à me laisser entrer, et m’introduisit d’abord dans une sorte d’antichambre étroite, puis dans un cabinet où je me trouvai en présence de mon vieil ami (essoufflé lui aussi), assis à une table et penché sur des paperasses.

« — Bonté du ciel ! » s’écria Traddles en levant les yeux ; « c’est Copperfield ! » Il se jeta dans mes bras.

« — Tout le monde va bien, mon cher Traddles ?

» — Oui, tout le monde, mon cher, mon très cher Copperfield, et rien que de bonnes nouvelles. »

Nous pleurâmes de joie et de plaisir tous les deux.

« — Mon cher ami, » dit Traddles en rabaissant ses cheveux (opération nécessaire, car ils se hérissaient plus que jamais), mon bien cher Copperfield, si long-temps perdu, si heureusement de retour… que je suis aise de vous revoir ! comme vous avez bruni ! mais que je suis donc content ! Sur ma vie et mon hon-