Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/362

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» — Eh bien ! mon cher Copperfield, je suis marié ! 

» — Marié ! » m’écriai-je joyeusement.

« — Le ciel me bénisse ! Oui, » répondit Traddles, « marié par le révérend M. Horace à Sophie. Je suis allé l’épouser dans le Devonshire ; et, mon cher ami, elle est là, derrière le rideau de la croisée, regardez ! »

À ma grande surprise, la meilleure fille du monde sortit alors, riant et rougissant, de sa cachette… Jamais on ne vit, je crois (et je ne pus m’empêcher de le dire), une nouvelle mariée plus gaie, plus aimable, plus douce, plus vermeille et plus radieuse. Je l’embrassai du droit d’une ancienne connaissance et félicitai l’heureux couple de tout mon cœur.

« — Mon cher Copperfield, » dit Traddles, « quelle délicieuse réunion ! Que vous avez bruni, mon ami… mais que je suis content de vous voir ! 

» — Je ne le suis pas moins que vous, » répondis-je.

« — Et je suis contente aussi de vous voir, » dit Sophie riant et rougissant de plus belle.

« — Nous sommes tous aussi heureux que possible, » dit Traddles, « les chères filles