Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/363

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aussi… et, Dieu me pardonne, je déclare que je les oubliais. 

» — Qui oubliez-vous ? 

» — Les sœurs de Sophie, » répondit Traddles. « Elles sont ici avec nous ; elles sont venues pour visiter Londres. Le fait est que lorsque… est-ce vous qui êtes tombé dans l’escalier, Copperfield ? 

» — C’est moi, » répondis-je en riant. 

» — Eh bien ! donc, » reprit Traddles, « lorsque vous êtes tombé dans l’escalier, nous étions à jouer aux quatre coins. Mais, comme cela ne serait pas d’un bon effet si on le savait au Palais-de-Justice, et qu’il ne fallait pas se laisser surprendre par un client, elles se sont esquivées en entendant le bruit… Ma foi ! je ne doute pas qu’elles ne soient encore là à écouter à cette porte, » ajouta Traddles en tournant la tête.

« — Je suis fâché, » dis-je en riant de nouveau, « d’avoir été cause de cette déroute. 

» — Sur ma parole ! » s’écria Traddles enchanté, « vous n’auriez pas dit cela si vous aviez pu les voir courant tout effarées, se heurtant comme des folles, les cheveux en désordre, et revenant chercher leurs peignes qu’elles avaient laissé tomber… Ma Sophie, voulez-