Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/371

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reux. Nous nous assîmes tous autour du feu, et le petit garçon à l’œil narquois vint enlever de la table les papiers qu’il y avait à la hâte apportés tout à l’heure, — d’où provenait son essoufflement, comme je le devinai alors. Le même page reparut un moment après avec un plateau contenant les tasses et la théière, puis il se retira jusqu’au lendemain matin. Mrs Traddles, toute radieuse de complaisance et de satisfaction domestique, fit le thé et les rôties, qu’elle distribua à tout son monde.

Pendant ce temps-là, elle me dit qu’elle avait vu Agnès, « Tom » l’ayant conduite dans le comté de Kent la première semaine de la lune de miel ; elle avait vu aussi ma tante : Agnès et ma tante se portaient bien toutes les deux, et elles n’avaient parlé que de moi avec Tom et elle. « Tom » n’avait jamais cessé de penser à moi, croyait-elle, pendant tout le temps de mon absence. « Tom » était sa grande autorité en toutes choses. « Tom » était évidemment l’idole de sa vie, une idole qu’aucune commotion ne pouvait ébranler sur son piédestal, une idole toujours adorée et vénérée avec toute la foi de son cœur, quelque chose qui pût arriver.

La déférence que Sophie et Traddles témoi-