Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/390

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prit qu’il n’avait pas cessé de faire des copies, cherchant par ce semblant d’occupation à tenir éloigné le roi Charles Ier. « Mais c’est un des dédommagements les plus doux de l’ennui de ma vie, » dit-elle, « de voir le brave homme heureux et libre, au lieu de gémir dans la retraite monotone d’une maison d’aliénés… D’ailleurs, personne ne peut savoir comme moi tout ce qu’il y a de sain encore dans cette tête. »

J’hésitais à faire une question sur mon vénérable maître, le docteur Strong et sa femme ; mais ma tante me rassura complètement. Jack Maldon n’était qu’un fat qui avait pris trop à la lettre les maladroites allusions que Mrs Markleham faisait sans cesse à l’affection enfantine de sa fille pour son cousin. Mrs Strong elle-même s’était aperçue à la longue qu’elle était compromise par la légèreté du Vieux-Général et par ce besoin de distraction qu’on lui attribuait. Elle avait fini par avoir une explication avec sa mère et son mari, se montrant sous un jour tout nouveau à l’un et à l’autre. Tous les nuages s’étaient évanouis : M. Wickfield avouait qu’il avait autrefois été bien trompé sur cette jeune femme, digne désormais à ses yeux de l’amitié d’Agnès.