Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/407

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» — Telle que vous m’apparûtes en ce moment, telle que vous fûtes pour moi, ma sœur, telle vous êtes toujours restée depuis pour mon âme, toujours me montrant du doigt le ciel ! toujours me guidant à quelque chose de meilleur, à quelque chose de plus noble et de plus élevé ! »

Elle me répondit par un sourire qui brilla à travers ses larmes, et moi je poursuivis :

« — Et je vous suis si reconnaissant de cela, chère Agnès, je vous suis si dévoué, qu’il n’est pas de nom pour l’affection de mon cœur. Je veux que vous sachiez, quoiqu’il me soit si difficile de l’exprimer, que, tant que je vivrai, je vous chercherai pour me servir de guide dans l’avenir, comme vous m’en avez servi dans les ténèbres du passé. Quelque chose qui arrive, quelques nouveaux liens que vous formiez, quelques changements qui surviennent entre nous, je vous regarderai toujours avec les mêmes sentiments, je vous aimerai toujours de la même affection. Vous serez sans cesse ma conseillère et mon ange de bon secours : jusqu’à ce que je meure, ma sœur bien-aimée, je vous verrai toujours là, devant moi, me montrant du doigt le ciel ! »