Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/410

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seul amour que les cœurs peuvent éprouver ici-bas.

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CHAPITRE XXI.

On me montre deux prisonniers intéressants.


Provisoirement, — à tout événement et jusqu’à ce que mon ouvrage sur le chantier fût achevé, ce qui devait être l’affaire de plusieurs mois, — je pris mon domicile chez ma tante, à Douvres, poursuivant là, tranquillement, ma tâche dans l’embrasure de cette croisée d’où j’avais contemplé les reflets de la lune sur la mer, cette nuit où, pour la première fois, je trouvai un asile sous ce toit hospitalier.

Fidèle à mon plan de ne parler de mes romans que lorsque leur composition se lie accidentellement à ma propre histoire, je n’entrerai dans aucun détail sur les inspirations, les jouissances, les anxiétés et les triomphes de mon art. J’ai déjà dit que je m’y vouai sérieusement, que j’y consacrai toute l’ardeur et toute l’énergie de mon âme. Si les livres que j’ai écrits ont quelque valeur, ils diront le reste ; sinon, eh bien ! peu importe le reste ! Qui s’intéressera à ce que j’ai écrit et publié ?

De temps en temps j’allais à Londres, tan-