Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/431

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de satisfaction fit le tour du groupe, qui déclara que c’était là un homme très respectable et un très beau cas à citer en faveur du système. 

» — Maintenant, Vingt-Sept, » dit M. Creakle, qui ramena l’attention sur son numéro, « est-il quelque chose que nous puissions faire pour vous ? Parlez… 

» — Ce que je vous demanderais humblement, Monsieur, » répondit Uriah avec un tortillement de son cou de reptile, « ce serait d’écrire encore à ma mère. 

» — C’est ce qui vous sera certainement accordé, » dit M. Creakle.

« — Merci, Monsieur, je suis inquiet au sujet de ma mère : j’ai peur qu’elle ne coure un danger. »

Quelqu’un demanda sans réflexion : « Quel danger ! » mais il provoqua un chut de la part de ceux que cette question scandalisa.

« — Un danger qui menace son âme immortelle, Monsieur, » répliqua Uriah se tournant vers celui qui avait scandalisé les autres. « Je souhaiterais que ma mère pût mettre son âme dans l’état où est la mienne. Je n’aurais pu avoir ce bonheur si je n’étais venu ici. Je voudrais que ma mère eût pu être enfermée ici… Ah ! si