Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/432

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tout le monde pouvait être enfermé ici, tout le monde y gagnerait ! »

Ce sentiment excita une satisfaction extrême, — rien n’avait encore autant satisfait les personnes présentes que ce sentiment.

« — Avant que je vinsse ici, » continua Uriah en nous lançant à tous un regard qui exprimait son mépris pour le monde auquel nous appartenions, « j’étais la dupe de mes erreurs, et maintenant je les reconnais. Le péché règne hors d’ici… ma mère n’est pas plus exempte de péché que les autres… car partout est le péché, excepté ici. 

» — Vous êtes tout-à-fait changé ? » demanda M. Creakle. 

» — Oh ! bonté du ciel ! oui, Monsieur, » s’écria ce bienheureux pénitent.

« — Vous ne retomberiez plus dans vos fautes si vous sortiez d’ici ? » demanda quelqu’un.

« — Oh ! Monsieur ! non ! 

» — Très bien ! » dit M. Creakle, « voilà qui est très agréable à entendre. Vous avez salué tout à l’heure M. Copperfield, Vingt-Sept : désirez-vous lui adresser quelques paroles ? Vous le pouvez. 

» — M. Copperfield, » dit Uriah en me je-