Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/434

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

faire pour vous, M. Copperfield, et pour vous tous, Messieurs, qui m’écoutez, c’est le vœu de vous voir tous arrêtés et conduits ici. Plus je pense à mes erreurs passées, plus, je le répète avec une ferme conviction, je plains tous ceux qui ne sont pas écroués ici ! »

Il rentra dans sa cellule, comme un serpent dans son repaire, au milieu d’un petit chœur d’approbation. Mais, pour Traddles et moi, ce fut un grand soulagement d’être délivrés de sa présence et d’entendre le bruit des verrous qui le séparaient de nous.

Ce qui caractérise l’admiration qu’on avait pour ce repentir dû au système, c’est que lorsque je demandai ce qu’avaient fait les deux prisonniers pour être enfermés au pénitentiaire, c’était ce qu’on savait le moins. Je fus obligé de m’adresser à un des gardiens inférieurs, qu’à certaines expressions de sa physionomie je soupçonnai n’être pas dupe de la comédie qui se jouait de temps en temps.

« — Savez-vous, » lui dis-je en m’approchant de lui dans le corridor, « comment les juges ont défini légalement la dernière erreur de Numéro Vingt-Sept ? 

» — Un cas de fraude, » me répondit-il.