Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/435

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« — Une fraude au préjudice de la Banque d’Angleterre ? 

» — Oui, Monsieur, fraude, faux billets et association en grand pour voler la Banque. Numéro Vingt-Sept s’était mis à la tête d’une bande et avait lui-même inventé le complot dont il leur distribua les rôles. Le coquin espérait se tirer d’affaire et laisser les autres dans le filet ; mais, tout fin merle qu’il est, là Banque lui mit un grain de sel sur la queue. Il ne put éluder la sentence qui le condamne à la transportation pour la vie. 

» — Connaissez-vous le délit qui a fait condamner Numéro Vingt-Huit ? 

» — Numéro Vingt-Huit, » ! reprit le gardien non sans avoir regardé par dessus son épaule et baissé la voix, de peur d’être entendu de Creakle et des autres patrons de ces prisonniers immaculés, « Numéro Vingt-Huit est aussi un cas de transportation. Il avait une place de valet de chambre, et il vola à son jeune maître une somme de deux cent cinquante livres sterling, la veille du jour où il devait l’accompagner sur le Continent. Je me rappelle son histoire, à cause de cette particularité qu’il fut arrêté par une naine ? 

» — Par une naine ?