Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/436

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» — Une petite femme dont j’ai oublié le nom. 

» — Cette naine ne s’appelait-elle pas Miss Mowcher ? » demandai-je au gardien.

« — Justement ! c’est cela. Le voleur avait éludé toutes les poursuites, et, déguisé au moyen d’une perruque blonde, il allait s’embarquer pour l’Amérique, lorsque la naine, se trouvant par hasard à Southampton, le reconnut dans la rue malgré son travestissement, se jeta entre ses jambes, le renversa par terre et se cramponne à lui en criant au secours ! 

» — Brave Miss Mowcher ! » m’écriai-je.

« — Vous auriez dit brave Miss Mowcher, en effet, » continua le gardien, « si vous l’aviez vue, comme moi, sur le banc des témoins, obtenir les compliments des juges par la clarté de ses dépositions ! »

Nous avions vu tout ce qu’il y avait à voir. Il eût été bien inutile de représenter à l’honorable M. Creakle, que Vingt-Sept et Vingt-Huit étaient deux drôles parfaitement conséquents et fidèles à leur caractère, n’ayant jamais été autres, c’est-à-dire deux coquins hypocrites qui savaient ce que valaient les con-