Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/466

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velles que vous pouvez nous donner de M. Micawber ? »

M. Daniel Peggoty sourit, et, fouillant dans la poche de sa redingote, en tira un paquet de papiers parmi lesquels il choisit une gazette.

« — Vous allez le savoir, M. Davy, » dit-il. « M. Micawber a quitté la campagne et il s’est établi à Port-Middlebay-Harbour, où il y a ce que nous appelons une ville et un port. 

» — M. Micawber était donc dans le même district que vous ? » demandai-je. 

» — Oui, il y a fait parfaitement ses affaires aussi ; il s’était mis de cœur à la colonisation, et, aujourd’hui, le voilà un des magistrats de Middlebay-Harbour. 

» — Un magistrat ? dites-vous. »

M. Daniel Peggoty avait déplié le journal, qui s’intitulait le Port-Middlebay times, et, pour toute réponse, il m’indiqua du doigt un paragraphe que je lus à haute voix :

✑ « Hier a eu lieu, dans la grande salle de l’hôtel, le banquet offert à notre concitoyen distingué Wilkins Micawber, Esq., juge de paix du district de Port-Middlebay. La foule était immense ; elle se pressait sur les escaliers et dans les couloirs. On estime qu’il y avait