Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/468

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n’ayant point encore son personnel complet de sténographes, nous n’essaierons point de suivre pas à pas notre éloquent concitoyen dans les périodes fleuries de sa harangue. Il nous suffira de dire que l’orateur a prononcé un chef-d’œuvre. Il a plus particulièrement touché son auditoire lorsque, s’adressant aux plus jeunes de ceux qui l’écoutaient, il a retracé les pénibles débuts de sa carrière et conseillé à ceux qui auraient l’espoir de réussir comme lui, d’éviter « les écueils financiers qu’on appelle des lettres de change, et ces bas-fonds qu’on appelle des dettes d’une liquidation difficile. » Les larmes ont coulé des yeux les plus mâles. On a porté ensuite, entre autres santés, celles du docteur Mell, de Mrs Micawber (qui a salué gracieusement du haut de la galerie réservée, où une constellation de belles dames assistait au banquet en le décorant de leurs charmes et de leurs toilettes) ; de Mrs Bedger Begs (née Miss Micawber) ; de Mrs Mell ; de M. Wilkins Micawber fils aîné (qui a excité des rires convulsifs en répondant avec sa gaieté originale, qu’il se sentait incapable de remercier par un discours, mais qu’il demandait la permission de remercier par une chanson) ; enfin, celle de toute la fa-