Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/470

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à une grande partie du monde civilisé, physionomie familière surtout à l’imagination de ses nombreux lecteurs. 

» Mais, mon cher Monsieur, quoique les circonstances (circonstances indépendantes de ma volonté) m’aient arraché à la société personnelle de l’ami et du compagnon de ma jeunesse, je n’ai pas perdu de vue son essor glorieux !

En vain les vastes mers mugissent entre nous,
Rough seas between us braid ha’ roared, (Burns.)


elles ne m’ont pas empêché de participer aux banquets intellectuels que cet ami nous sert dans ses ouvrages. 

» Je ne puis donc, mon cher Monsieur, laisser partir de ces lieux un individu que nous estimons et respectons, vous et moi, sans profiter de cette occasion de vous remercier publiquement, par la voix de la presse, en mon nom, et j’ose ajouter au nom de tous les habitants de Port-Middlebay, des jouissances dont vous êtes le merveilleux instrument. 

» Continuez, mon cher Monsieur ! Vous n’êtes pas inconnu ici, vous n’êtes pas inapprécié. Quoique éloignés, nous ne sommes ni oublieux de nos amis, ni tristes, ni (je puis