Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/478

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que nous sommes vraiment égarés dans votre désert de Sahara et que nous ferions mieux de retrouver une issue pour en sortir.

Et vous voilà aussi, Docteur, toujours notre excellent ami, travaillant à votre Dictionnaire… (qui en est à la lettre D) et heureux dans votre intérieur avec votre femme ! Salut au Vieux-Général, qui n’exerce plus la même influence dans la maison.

Je viens à vous le dernier dans votre étude d’homme de loi, mon cher Traddles. Dans cette étude, on est affairé tout de bon à la fin : la tête de mon ami commence à être chauve, nais les cheveux qui lui restent sont plus indociles que jamais, irrités par le frottement continuel de la perruque des avocats. Sa table est couverte d’épaisses piles de papiers, et je lui dis en promenant mon regard autour de nous :

« — Si Sophie était votre clerc, à présent, Traddles, elle aurait assez de besogne. 

» — Vous avez bien raison de le dire, mon cher Copperfield ; mais c’était un heureux temps que le temps où nous demeurions cour d’Holborn. N’est-ce pas, mon ami ?

» — Alors que Sophie vous disait que vous seriez juge un jour ? mais on n’en parlait pas