Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/479

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au Barreau comme on en parle aujourd’hui. 

» — À tout événement, dit Traddles, si jamais je suis juge… 

» — Mais vous savez bien que vous le serez. 

» — Eh bien ! mon cher Copperfield, quand je le serai je dirai encore que c’était un bon temps que le temps où nous demeurions cour d’Holborn. »

Nous nous promenons bras dessus bras dessous. Je dois dîner en famille chez Traddles, c’est le jour de naissance de Sophie, et, en nous promenant, Traddles me raconte comment il doit s’estimer heureux : 

« — Réellement, mon cher Copperfield ; j’ai réussi en tout au gré de mes vœux. Mon beau-père, le révérend Horace, a obtenu un bénéfice ecclésiastique de quatre cent cinquante livres sterling par an ; nos deux garçons reçoivent la meilleure éducation et se distinguent par leurs progrès comme par leur bon caractère. Trois de mes belles-sœurs sont mariées avantageusement, trois vivent avec nous, et les trois autres dirigent la maison de leur père depuis le décès ; de Mrs Crewler : toutes sont heureuses. 

» — Excepté… 

» — Excepté la Beauté de la famille, » dit