Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/73

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quand elle est triste… pas de musique savante.

» — S’accompagne-t-elle de la guitare ?

» — Oh ! mon cher, non !

» — Peint-elle ?

» — Pas du tout.

» — Eh bien ! vous entendrez chanter Dora, vous verrez comme elle dessine et peint les fleurs.

» — Ce sera un vrai plaisir pour moi, » répondit Traddles ; et nous nous en retournâmes bras dessus bras dessous, tous les deux de très bonne humeur. Je l’encourageais à me parler de Sophie, il ne se taisait pas prier et j’admirais sa tendre confiance en elle. Aussi, en écoutant, je comparais Sophie à Dora, non sans une orgueilleuse satisfaction ; mais je me disais aussi avec franchise que Sophie devait être une excellente fille pour mon ami.

Ma tante fut immédiatement informée de l’issue de la conférence. Heureuse de me voir si heureux, elle approuva tout ce qui s’était passé entre les demoiselles Spenlow et moi, promit d’aller les voir sans perdre de temps, et, me laissant écrire à Agnès, fit dans la chambre cette longue promenade qui indiquait ses graves préoccupations.