Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/87

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lors de mon dernier passage à Cantorbéry ?

« — Non, » répondit-elle. 

» — J’y ai si souvent pensé. 

» — Vous devez y penser moins. Souvenez-vous que j’ai confiance au triomphe final de la sincère affection et de la vérité… N’ayez aucune crainte sur moi, Trotwood ; le sacrifice que vous craignez que je fasse… je ne le ferai jamais. »

Quoique, dans mes réflexions plus calmes, je ne l’eusse jamais craint réellement, peut-être… c’était pour moi une inexprimable consolation que de recevoir cette assurance de ses lèvres.

« — Et après cette visite, » lui dis-je, « car c’est peut-être l’unique occasion où nous aurons pu nous trouver seuls, combien de temps se passera-t-il, Agnès, avant que vous reveniez à Londres ? 

» — Long-temps, c’est probable, car je crois qu’il vaut mieux, pour mon père, qu’il reste chez lui… mais je prétends être la correspondante fidèle de Dora, et nous communiquerons souvent ensemble par cet intermédiaire… Adieu donc (nous étions déjà sur la porte du Docteur), adieu ! ne vous laissez pas troubler par nos infortunes et nos chagrins.