Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/88

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Je puis être encore heureuse de votre propre bonheur… et si vous pouvez jamais me secourir, comptez que j’aurai recours à vous ! »

Ces dernières paroles ne contribuèrent pas peu à me rassurer, relativement à Agnès elle-même, et je me les répétais tout bas quand j’étais forcé de subir l’importune assiduité d’Uriah et de sa mère. Ni l’un ni l’autre ne voulurent retourner à Cantorbéry avant M. Wickfield.

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CHAPITRE V.

Un autre résumé rétrospectif.


Une fois encore, je veux récapituler les événements d’une époque mémorable de ma vie. Je me mettrai, de côté pour voir défiler les fantômes de cette époque, escortant en sombre procession le spectre de moi-même. 

Semaines, mois, saisons, année passent vite. On croirait n’avoir joui que d’un jour d’été, puis d’une soirée d’hiver, et déjà la prairie de Putneys où je me promène avec Dora, est tout en fleurs, un vrai champ d’or… Déjà la neige la couvre ; un souffle avait rendu à la Tamise ses flots qui étincellent sous le soleil, un souffle les a enchaînés de nouveau.