Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/94

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lement, comme s’il y avait entre nous une intelligence maçonnique. Traddles est un témoin superflu ; néanmoins, il ne me quitte pas, tout prêt à me servir de caution.

« — J’espère, mon cher garçon, » dis-je à Traddles, « que la première fois que vous reviendrez ici, ce sera pour votre compte, et bientôt.

» — Merci de vos bons souhaits, mon cher Copperfield ; je l’espère aussi, » répondit-il ; « c’est une satisfaction de savoir que Sophie m’attendra aussi long-temps qu’il le faudra, et qu’elle est vraiment la plus aimable fille…

» — Quand allez-vous au-devant d’elle à la diligence ?

» — À sept heures, » répond Traddles en regardant sa vieille montre d’argent… la même dont il avait autrefois, à la pension, retiré une roue pour faire un moulin d’eau en miniature. « N’est-ce pas aussi l’heure à laquelle arrivera Miss Wickfield ?

» — Non, un peu plus tard, à huit heures et demie.

» — Je vous assure, mon cher David, » reprend Traddles, « que je suis presque aussi joyeux que si j’allais me marier moi-même. Le dénouement de vos amours me ravit, d’au-