Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/95

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tant plus, que vous avez reconnu ma sincère amitié en associant ma Sophie à la cérémonie ; vous avez voulu qu’elle fût, avec Miss Wickfield, une des deux demoiselles d’honneur de votre Dora : c’est une attention délicate à laquelle je suis sensible. »

Je l’écoute, je lui serre la main ; nous parlons encore de mon mariage en nous promenant. Eh bien ! je n’y crois pas : je rêve toujours !

Sophie arrive naturellement chez les tantes de Dora : elle a une physionomie des plus agréables ; sans être précisément jolie, elle plaît, elle charme par ses franches et affectueuses manières. Traddles nous la présente avec une satisfaction orgueilleuse ; je l’attire dans un coin pour le féliciter : il se frotte les mains pendant dix minutes, et ses cheveux se redressent fièrement sur sa tête.

De mon côté, je suis allé recevoir Agnès à la diligence de Cantorbéry, et nous avons au milieu de nous l’influence de cet heureux visage : Agnès a une vive sympathie pour Traddles, et c’est un plaisir de voir le triomphe glorieux de celui-ci quand il fait faire à Sophie la connaissance d’Agnès.

Cependant je n’y crois pas encore. Nous avons une délicieuse soirée, une soirée de fé-