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de zinc des villages dans la vallée ressemblent à de l’argent bruni ; la chaîne des Alpes, aussi loin qu’on peut l’embrasser du regard, est un long nuage blanc, dans le ciel bleu.

Par les soins des bonnes gens de Brietz, un arc de triomphe en feuillage s’élève en travers de la rue que les nouveaux mariés vont suivre en revenant de l’église.

On y lit d’un côté cette inscription :

Honneur et Amour.

De l’autre :

À Marguerite Vendale.

C’est qu’ils sont fiers de leur jeune et belle compatriote, c’est qu’ils en sont enthousiastes. Ils veulent la saluer par le nom de son mari, au sortir de l’église. C’est une surprise qu’ils lui ont ménagée. Aussi vont-ils la conduire au temple par des rues tortueuses qui passent derrière les maisons.

Voilà sans doute un projet qui n’était pas difficile à accomplir dans cette tortueuse ville de Brietz.

Ainsi tout est prêt. C’est à pied qu’on se rendra à l’église, et l’on en reviendra de même. Dans la plus belle chambre de l’auberge ornée pour la fête, les fiancés, le notaire de Neufchâtel, Monsieur Bintrey, Madame Dor, et un certain compagnon gros et grand populaire sous le nom de Monsieur Zhoë-Ladelle étaient réunis.