Page:Dickens - L’Abîme, 1918.djvu/83

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l’on peut se fier à quelqu’un (ce qui doit toujours être l’objet d’un grand SI), je crois que c’est à cette dame. J’ai représenté à mon client que nous devons nous garder de donner l’éveil à des réclamations aventureuses, et que, si nous ne nous taisons point, nous allons mettre le diable sur pied, sous la forme de tous les escrocs du royaume. Maintenant, monsieur Vendale, écoutez-moi. Notre ami (et mon client) n’entend pas se dépouiller du bien dont il se regarde comme le dépositaire ; il veut, au contraire, le faire fructifier au profit de celui qu’il en considère comme le maître légitime. Moi, je ne peux adopter la même façon de considérer cet homme-là, qui n’est peut-être qu’une ombre, et, si jamais, après des années de recherche même, nous mettions la main sur lui, j’en serais bien étonné ; mais n’importe. Monsieur Wilding et moi, nous sommes pourtant d’accord sur ce point, qu’il ne faut pas exposer ce bien à des risques inutiles. J’ai donc accédé au désir de Monsieur Wilding en une chose. De temps en temps, nous ferons paraître dans les journaux une annonce prudemment rédigée, invitant toute personne qui pourrait donner des renseignements sur cet enfant adopté et pris aux Enfants Trouvés, à se présenter à mon bureau. J’ai promis à Monsieur Wilding que cette annonce serait régulièrement publiée. Après cela, mon client m’ayant averti que je vous trouverais ici à cette heure, j’y suis venu. Remarquez bien que ce n’est plus pour donner mon avis, mais pour prendre les ordres de Monsieur Wilding. Je suis tout à fait disposé à respecter et à seconder ses désirs. Je vous prierai seulement d’observer que ceci n’impli-