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Page:Dickens - Le Grillon du foyer.djvu/41

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GRILLON DU FOYER.

— C’est mon jour de noce, dit Tackleton en faisant sonner son argent.

— C’est aussi le nôtre, s’écria le voiturier.

— Ha ! ha ! vraiment, dit Tackleton en riant. Vous faites précisément un couple pareil à nous.

L’indignation de Dot à cette assertion présomptueuse ne peut se décrire. Cet homme était fou.

— Écoutez, dit Tackleton en poussant le voiturier du coude et le tirant un peu à l’écart, vous serez de la noce ; nous sommes embarqués dans le même bateau.

— Comment, dans le même bateau ! dit le voiturier.

— À peu de chose près, vous savez, dit Tackleton. Venez passer une soirée avec nous auparavant.

— Pourquoi ? dit le voiturier étonné d’une hospitalité si pressante.

— Pourquoi ? reprit l’autre, voilà une nouvelle manière de recevoir une invitation ! Pourquoi ? pour se récréer, pour être en société, vous savez, pour s’amuser.

— Je croyais que vous n’étiez pas toujours sociable, dit le voiturier avec sa franchise.

— Allons, dit Tackleton, je vois qu’il ne sert de rien d’être franc avec vous ; c’est parce que votre