Aller au contenu

Page:Dickens - Le Grillon du foyer.djvu/44

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
41
GRILLON DU FOYER.

— Elle vous respecte et vous obéit, sans doute, dit Tackleton ; eh ! bien, comme je ne suis pas un homme à grands sentiments, cela me suffit. Mais croyez-vous qu’il n’y ait rien de plus en elle ?

— Je crois, répondit le voiturier, que si un homme me disait qu’il n’y a rien de plus, je le jetterais par la fenêtre.

— C’est bien cela, dit l’autre avec sa promptitude ordinaire. J’en suis sûr. Je ne doute pas que vous le feriez. J’en suis certain. Bonsoir. Je vous souhaite de bons rêves.

Le brave voiturier était abasourdi, et ces paroles l’avaient mis mal à l’aise, malgré lui. Il ne put s’empêcher de le montrer à sa manière.

— Bonsoir, mon cher ami, dit Tackleton d’un air de compassion. Je m’en vais. Je vois qu’en réalité nous sommes logés tous deux à la même enseigne. Ne viendrez-vous pas demain soir ? Bon ! Demain vous sortirez pour faire des visites. Je sais où vous irez, et j’y mènerai celle qui doit être ma femme. Cela lui fera du bien. Vous y consentez ? Merci. Qu’est-ce ?

C’était un grand cri poussé par la femme du voiturier, un cri aigu, perçant, qui fit retentir la cuisine. Elle s’était levée de sa chaise, et elle était debout en proie à la terreur et à la surprise.

— Dot ! cria le voiturier. Mary ! Darling ! Qu’est-ce qui est arrivé ?